J'ai mis un peu de temps à m'y mettre mais finalement c'est bon : j'ai peint mes 1250 points et les ai même expérimenté à un tournoi local en doublette avec du bon vieux chaos de nurgle !
En attendant les photos qui vont pas tarder à arriver, voilà un peu de fluff que j'ai écrit pour témoigner de la violence de cette armée :
L'embuscade
L'impétueux
chevalier Marcus Vanberg ordonna à ses hommes de s'arrêter
brusquement. Il contempla la cime des sombres arbres qui se
présentait devant eux puis descendit de sa monture comme pour
constater par lui-même l'étrangeté de la scène. Son régiment de
cavalerie comprit alors que pour la première fois le doute envahissait
leur champion.
Il
y avait à peine une heure, le fier détachement bretonnien du
Champagnais pénétrait dans cette forêt qui leur paraissait
nullement inquiètante. Cependant, une dense brume s'était formée
au fur et à mesure de leur avancée. Les ombres sinistres d'une
végétation de plus en plus lugubre et malsaine semblaient se
refermer sur eux ne laissant plus entrevoir la moindre lumière du
soleil. Les caquètements des oiseaux avaient laissé place à des
bruissement inquiétants se fondant dans un brouillard malfaisant qui
encrassait les cuirasses des hommes. Marcus Vanberg savait pourtant
qu'en rebroussant chemin, tout espoir n'était pas vain, mais la
mission qui leur avait été confiée était trop importante pour
céder à un doute. Après tout, même si les conditions étaient peu
arrangeantes, le régiment de cavalerie d'élite et les quelques
troupes de soldats étaient bien équipés pour parer l'assaut d'une
bande de pillards un tant soit peu agressive.
Le
champion retourna sur son destrier et fît signe à ses hommes
d'avancer. Ce n'était pas une simple forêt qui allait retarder la
progression des courageux soldats qu'ils étaient. Alors que le
détachement se remit en route, un hurlement assourdissant résonna
dans les tréfonds du bois. Les chevaux hennirent si fort qu'il fût
impossible de savoir d'où le bruit provenait. Les hommes
commencèrent à se bousculer devant la peur qui envahissait les yeux
des chevaux. Trois autres cris retentirent, plus proches, mais de
directions différentes. Alors que les buis commençaient à s'agiter
à peine cent mètre devant eux, les cavaliers hurlaient des ordres
confus à l'infanterie pour qu'elle tienne une ligne solide. Ils
allaient probablement devoir faire face à un assaut mais ne
pouvaient déterminer d'où provenait la
menace. Dans le désordre qui commençait à se former, une flèche sifflante
transperça le crâne d'un soldat au côté du capitaine d'infanterie
Dulrik. Au milieu de ses hommes, il arracha le projectile du visage
de la victime. Trop grossier pour provenir d'une race elfique. Il n'y
avait plus de doute, c'était probablement un assaut d'hommes-bêtes.
La majorité des soldats d'infanterie n'avaient entendu que des
rumeurs sur ces créatures mais connaissaient quelques légendes
particulièrement horribles à leur sujet, à l'inverse des cavaliers
plus expérimentés qui avaient déjà combattu ces aberrations des
sous-bois et savaient que leurs agressions ne devaient être prises à
la légère.
Pour
les incrédules, les histoires prirent une forme rationnelle
lorsque cinq énormes minotaures déboulèrent sur leur flanc. Ces
masses monstrueuses, d'au moins quatre cent kilos chacune, suintaient
de haine par tous leurs pores. Ils fonçaient droit devant, des
cornes grossières surmontées sur leur crâne bovin prêtes à
empaler des dizaines de kilos de chair humaine. Quelques soldats
levèrent leur bouclier devant eux mais sentaient que c'était
inutile. La plupart de leur camarades étaient déjà en train de
fuir les rangs, certains rampant dans la boue, terrifiés par la
mort. L'impact fût d'une violence inouïe. Les hommes se firent
pulvériser par la charge monstrueuse. Ceux qui ne finissaient pas
broyés par la charge ou les armes des minotaures se faisaient
piétiner sous d'énormes sabots rugueux. Les monstres
étaient dans une fureur sans nom. Ils démembraient frénétiquement
leurs victimes et les dévoraient alors que celles-ci criaient encore
tel des enfants apeurés. Le capitaine Dulrik esquiva un minotaure
mais s'effondra dans la boue au côté d'un cadavre encore haletant.
Il parvint à asséner un coup d'épée dans le bras d'une bête mais
son torse finit écrasé sous le poids d'un cheval éventré.
Les
cavaliers de Marcus Vanberg avaient lancé une contre-offensive mais
elle semblait très mal engagée. En effet, pendant que les
chevaliers luttaient du haut de leur
destriers contre les minotaures enragés, le sang versé par l'assaut attirait de nombreux autres
hommes-bêtes qui attaquaient de toutes parts. D'une taille plus
raisonnable que les monstres bovins qui les accompagnaient mais pas
moins imposants, plusieurs dizaines de barbares à l'apparence de
boucs corrompus déchiraient les ventres des chevaux avec leurs
hachoirs rouillés ou leurs fracassaient les pattes avec d'énormes
massues. Les chevaliers arrivaient à en tuer quelques-uns mais la
férocité de l'agression triomphait de leur courage. Leur
acharnement témoignait d'une haine incommensurable à l'égard de la
race humaine.
Le
champion Marcus Vanberg luttait tant bien que mal quand tout à coup
un minotaure se jeta sur son destrier. Il lui arracha les deux pattes
avant à la force de ses bras, ce qui désarçonna le chevalier.
Pendant
que sa monture se faisait écarteler à côté de lui, il se releva
et se retrouva face à un homme-bête plus grand que les autres.
Il était le seul à posséder une armure, qui, bien que crasseuse et
rouillée, témoignait d'un rang supérieur au sein de la harde. Ce
devait être une sorte de chef et si il venait à mourir, peut-être
que les hommes pourraient voir les monstres de la forêt s'enfuir.
C'était leur seule chance de survie. Le courageux chevalier saisit
sa claymore et chargea la créature, alors que celle-ci
était en train d'arracher la peau du visage d'un soldat au sol. Au
moment où la lourde épée allait s'abattre sur la dangereuse bête,
celle-ci se retourna et eu le temps d'esquiver l'attaque. Son bras
parti avec la lame mais elle réussi à échapper au coup fatal.
L'homme-bête hurla et asséna un revers de massue dans le
dos du chevalier, emporté par le poids de son arme. Au
moment de basculer dans la boue, il sentit que c'en était fini. A
peine eu-t-il le temps de se retourner que ces jambes furent broyés
par un minotaure. Le chef qu'il avait tenté d'assassiner le regarda
de sa hauteur et commença à le frapper au visage avec ses sabots.
Il le piétina jusqu'à ce que le chevalier ne soit plus
reconnaissable par personne. Puis il cracha un glaire visqueux et
urina sur la dépouille alors que les derniers hommes finissaient
violés par sa suite monstrueuse.
A
la fin de la soirée, le quinzième détachement de Champagnais
n'était plus qu'un amas de chair humaine souillée par la haine.
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